2010 : l’ère des lifelogs
05 janvier 2007
L’Institut de recherche Nomura (NRI), un des grands cabinet de conseil spécialisé dans les nouvelles technologies, a publié récemment une “feuille de route” du développement des technologies web 2.0 d’ici 2011.
Alors que les téléphones mobiles peuvent déjà être utilisés pour lire et écrire des blogs, leurs utilisateurs doivent encore endurer des temps de communications assez lents, qui sont un frein à leur utilisation grand public, précise le cabinet. Pour ces raisons, le développement des services web 2.0 en environnement mobile atteint aujourd’hui ses limites. Il faudrait attendre 2008 et le déploiement des réseaux mobiles 3,5 G, que l’institut qualifie de réseaux mobiles haut débit, pour que les services web 2.0 soient couramment utilisés en environnement mobile sous le nom de “web 2.0 mobile”. En 2010, avec l’arrivée des réseaux ubiquitaires, une nouvelle ère de publication devrait commencer, grâce à la possibilité de publier des informations en provenance des capteurs et des applications domestiques, notamment : l’ère des “lifelogs”, des outils et capteurs connectés au réseau, qui enregistreront les activités détaillées de chacun, permettant d’offrir des services personnalisés.
Lors du colloque “Memories for life“, qui s’est tenu à la British Library mi-décembre, il a également été question de ces lifelogs. “D’ici 20 ans, il sera possible d’enregistrer en haute qualité la vidéo d’une vie entière. Ce n’est plus une question de savoir si cela va arriver, c’est en train d’arriver”, affirmait le professeur Nigel Shadbolt, spécialiste d’intelligence artificielle à l’université de Southampton. La mémoire y a été également évoquée via le projet “Compagnons”, développé par le professeur Yorick Wilks, un assistant qui nous aiderait à l’avenir à organiser les traces des événements de notre vie, pour nous les restituer de manière sensible et utile par la suite, en particulier lorsque nous aurons vieilli.
La notion de Mémoire pour la vie est d’ailleurs l’un des “Grands défis” identifiés dès 2005 par le Comité de recherche en informatique du Royaume-Uni.
En tout cas, comme le souligne le Daily Telegraph : “La société devrait débattre des implications d’une telle croissance de la puissance informatique et de la masse d’information collectée par les individus. Certains craignent l’arrivée de boîte noires humaines, qui, combinées avec le développement des enregistrements électroniques médicaux ou financiers, pourraient nous conduire à un abandon de toute intimité et au développement sans limite d’un Etat nounou. D’autres soulignent plutôt les avancées positives dans le domaine de la médecine, de l’éducation, de la prévention criminelle et de la connaissance historique.”
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