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"Paris, je t'aime" : Paris en dix-huit courts-métrages, dont trois réussis

21 juin 2006

Parmi les projets cinématographiques inspirés par notre belle capitale, on trouve le pire et le meilleur. Il n'est pas certain, à cet égard, que le Paris, je t'aime qu'on découvre aujourd'hui dans les salles puisse prétendre à une postérité semblable à celle qu'a connu le Paris vu par... signé en 1965 par Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, Jean-Daniel Pollet, Eric Rohmer et Jean Rouch.

Inauguré par une polémique retentissante entre ses producteurs qui faillit empêcher, le 18 mai, l'avant-première du film au Festival de Cannes (Le Monde du 19 mai), ce film collectif, qui comprenait à l'origine vingt cinéastes à qui l'on avait demandé de filmer en cinq minutes une histoire d'amour dans un arrondissement parisien, se présente aujourd'hui délesté de deux cinéastes ; et Paris se voit composé de dix-huit quartiers plutôt que de vingt arrondissements.

Cette bizarrerie n'est cependant qu'un des effets de la conception pour le moins étrange et hétéroclite d'un projet dont les écueils étaient d'emblée prévisibles. Le nombre et l'hétérogénéité des cinéastes, la durée impartie aux films, le choix du thème fédérateur, tout cela pouvait déjà, sur le papier, inspirer de légitimes inquiétudes et faire craindre une succession très inégale de cartes postales dont on chercherait en vain ce qui les rassemble, sinon la proposition faite à leurs auteurs d'un agréable séjour parisien doublé d'un modeste challenge cinématographique à relever.

LES RESTES DU FESTIN

Ce plan, qu'on croirait volé à l'Office de tourisme, trouva néanmoins preneurs et non des moindres. L'Américain Gus van Sant se retrouve ainsi affecté au Marais, le Brésilien Walter Salles au 16e arrondissement, l'Anglaise Gurinder Chadha aux quais de Seine, l'Espagnole Isabel Coixet à la Bastille, le Japonais Nobuhiro Suwa à la place des Victoires, l'Italien Vicenze Natali à la Madeleine, l'Allemand Tom Tykwer au faubourg Saint-Denis, le Sud-Africain Oliver Schmitz à la place des Fêtes oul'Américain Wes Craven au Père-Lachaise...

Le résultat conforte, hélas, toutes ces craintes et ne laisse au spectateur désemparé que la liberté de grappiller, ici et là, les restes d'un festin dont le moins qu'on puisse dire est qu'il ne met à l'honneur ni Paris ni le cinéma.

A ce petit jeu, on ne voit guère que trois gagnants. Tuileries, des frères Coen, sauvé par l'humour qui le détourne de la commande (Steve Buscemi en touriste suspicieux, sévèrement tabassé à la station de métro Tuileries sous le sourire de la Joconde). Porte de Choisy, de Chris Doyle, qui s'arrache à la pesanteur illustrative de l'ensemble par le kitsch (une mini- comédie musicale parmi les tours du quartier chinois avec une coiffeuse experte en kung-fu). Quartier des Enfants-Rouges, d'Olivier Assayas, qui se distingue par sa grâce elliptique et sa connaissance du climat local (l'évanescence des paradis artificiels entre un vendeur de dope et une jeune actrice américaine).

On peut, aussi bien, tenter de revoir Le Pont des Arts, d'Eugène Green, où Paris n'a pour le coup jamais été aussi bien filmé depuis longtemps.



lu sur: www.lemonde.fr

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posted by urbanohumano, 18:28

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