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A tout seigneur, tout honneur! L'UE doit agir pour faire cesser immédiatement les destructions d'infrastructures publiques et privées opérées par l'armée israélienne. Outre la présentation d'une proposition en ce sens au Conseil de Sécurité de l'ONU, l'UE doit parallèlement agir par elle-même et imposer des restrictions politiques, technologiques et commerciales à l'Etat hébreu tant que ces destructions continuent, ou si elles recommencent.

Il ne s'agit plus ici de faire du cas par cas ou de la réaction au jour le jour. La relation israélo-palestinienne doit se civiliser, même et surtout lors des crises. Et étant donnée l'incompétence durable des Etats-Unis à jouer un tel rôle dans la région, c'est désormais à l'UE d'assumer cette responsabilité, dans cette zone qui appartient à son voisinage direct. Et, assumer c'est agir et prendre des risques, non pas blablater et ne rien faire comme c'est le cas depuis trop longtemps.
Si cela déplaît aux dirigeants israéliens, à certaines coteries européennes ou à Washington, c'est leur problème. Pour 500 millions de citoyens de l'UE il devient de plus en plus intolérable qu’elle n'intervienne pas politiquement avec force dans ce conflit qui se déroule à ses portes et pour laquelle elle constitue le principal bailleur de fonds d'aides en tout genre (ce sont nos dons que l'armée israélienne détruit régulièrement face à une UE muette). Avec plus d'un million de citoyens israéliens possédant un passeport d'un Etat membre, l'UE est partie prenante de la politique intérieure de l'état hébreu et vice-versa. Il est temps que ces réalités politiques, géographiques et de principe (l'UE ne peut pas accepter qu'on prenne une population civile en otage pour régler un problème militaire) soient rappelées et traduites dans la réalité.