La Hongrie première de sa classe ?
17 septembre 2006
Les études s’internationalisant notamment grâce au programme Erasmus, la Hongrie espère attirer des étudiants étrangers grâce au programme Campus Hungary.
De plus en plus d'étudiants étrangers en Hongrie (photo Union européenne)
Les étudiants français sont en Europe, avec les Allemands, ceux qui profitent le plus du système d’échange universitaire européen ERASMUS. Certaines destinations, anglophones notamment (Angleterre, Irlande…), sont très demandées et le nombre de places proposées par les universités d’accueil est bien souvent inférieur au nombre de candidats.
Les sélections se font alors sur le niveau scolaire global ou sur le niveau de langue et risquent de laisser des étudiants frustrés de ne pouvoir partir là où ils l’avaient rêvé. Du coup de nombreuses universités d’Europe Centrale et de l’Est ont ouvert depuis un petit nombre d’années des formations, anglophones pour la plupart, adaptées à cette demande. Attirés par des frais moindres, des contrées dépaysantes, ces destinations ont réussi le pari d’être plus que des choix par défaut et la Hongrie ne reste pas à la traîne, puisqu’elle serait la sixième destination la plus populaire chez les étudiants européens…
Des partenariats en plein essor
Campus Hungary, initiative sponsorisée par le ministère hongrois de l’Education, a été fondé en 2004 par une quarantaine d’institutions de l’enseignement supérieur hongrois pour élargir leurs relations internationales. Les partenariats avec des écoles françaises, parfois prestigieuses comme la Sorbonne ne sont pas en reste.
Ces partenariats peuvent prendre des formes très différentes (cours du soir, formations d’1 à 6 semestres…) et délivrer au final des reconnaissances inégales (du simple certificat de participation au MBA). Des études débouchant sur un double diplôme franco-hongrois sont aussi envisageables comme la filière francophone de l’Ecole Supérieure de Commerce Extérieur de Budapest, qui au bout de 7 semestres débouche sur un diplôme hongrois de gestionnaire d’entreprise et sur une licence délivrée par l’Université Jules Verne d’Amiens.
En français, allemand, russe...
Les formations proposées sont dispensées en anglais, français, allemand ou russe, recouvrent une large palette allant des classiques "Architecture" ou "Droit" jusqu’aux plus exotiques "Sculpture" ou "Professeur de ballet classique".
Les 13 prix Nobel hongrois accréditent la thèse d’un enseignement supérieur de bon niveau en Hongrie et tout y est mis en œuvre pour rassurer l’étudiant moyen. L’écueil possible est en effet que des écoles ouvrent des formations dites internationales alors qu’elles ne disposent pas du corps professoral adéquat (c’est à dire suffisamment polyglotte !) ou tout simplement souffrent des habituels défauts de jeunesse (qui constituent aussi parfois des aubaines pour les étudiants !).
A.Berthollet (www.lepetitjournal.com – Budapest) Mercredi 30 août 2006